L’abbé Dibildos : Fondateur de l’école Gerson
Edouard-Hippolyte-Marie Dibildos nait le 15 mars 1856 à Valladolid en Espagne, de parents basques. Il intègre en 1873 au grand séminaire d’Issy. En 1882, il prépare la fondation de Gerson qui ouvre ses portes en septembre 1884. En 1902, il devient le troisième supérieur général de la Compagnie des Externats de Lycéens. Il quitte Gerson en 1908, après 34 ans de présence, pour diriger Bossuet jusqu’en 1922. Il reste alors supérieur des Externats, puis en 1932, supérieur général honoraire jusqu’à sa mort qui survient le 10 janvier 1939. Deux fois chanoine, des chapitres de Paris et de Bayonne, il reçut la Légion d’honneur en 1930 à la demande de ses anciens élèves.
Ce bref aperçu rend compte d’une personnalité qui a beaucoup impressionné à l’époque. L’Abbé Dibildos fut un éducateur. Il consacra sa fortune et sa vie à l’enseignement. Il fut un esprit brillant qui impressionnait ceux qui l’approchaient.
Intelligent, l’Abbé Dibildos fut aussi un esprit ouvert et complexe. Il détestait l’esprit de système, « un esprit, non pas une doctrine particulière », ainsi définit-il les principes d’éducation des Externats.
Le fondateur de Gerson fut un homme d’action, entreprenant et énergique. Créateur, organisateur, propriétaire de Gerson, il jouait à la pelote basque avec les élèves aussi bien qu’il enseignait. Le fronton de pelote existe encore.
Il fut peut-être, surtout, un homme heureux de vivre son expérience éducative : « si j’avais à refaire ma vie… je serais prêtre, prêtre éducateur, prêtre éducateur de Lycéens. Nous avons le plus beau métier du monde » (Discours de l’Abbé Dibildos au banquet des anciens élèves de Bossuet vers 1910)